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  • Emeline

Voix de la liberté personnelle : les accords toltèques (2)

Dernière mise à jour : 29 févr. 2020

Un nouvel article sur les Accords toltèques !

(ben oui y en a cinq quand même...)


Petit rappel si tu n'as pas lu mon article précédent à ce sujet :

     

Les accords toltèques sont des principes édictés dans un livre éponyme écrit en 1997 par Miguel Ruiz, un chaman mexicain fils de guérisseuse, passionné par les pratiques et théories toltèques ancestrales. Les 4 accords toltèques sont le fruit de ses recherches et de ses expériences. L’objectif visé derrière ces « principes de vie » est de permettre aux gens d’appréhender le monde de façon plus sereine, en apprenant à prendre du recul sur les autres, sur ce monde et sur soi-même.

Chaque accord toltèque recèle une perle de sagesse d’un mode de vie toujours un peu plus détaché du superficiel et rattaché à l’essentiel.

 Chacun d’eux prend la forme d’une petite phrase courte et facile à retenir. Michel Ruiz parle « d’accords » car il considère que ces règles de vie sont des accords à passer avec soi-même pour se libérer de nos croyances limitantes vis-à-vis des autres et du monde. Alors moi, tu penses bien que ça me parle : un contrat pour s’affranchir de l’importance paralysante qu’on accorde aux autres ? Et où les seules parties sont moi… et moi ? Je signe où ?

Voilà.




Aujourd'hui j'ai envie de te présenter le troisième accord toltèque :


Ne fais aucune supposition.



  Sur le papier, pas compliqué. On cherche à communiquer le plus clairement possible et, pour ça, si on n'a pas bien compris quelque chose ou un comportement, on pose des questions pour mieux comprendre. Mais dans la pratique aie aie aie... "La voisine ne m'a même pas regardée, je suis sûre qu'elle me fait la gueule." Et BIM une supposition. "Ça doit être à cause de ce que j'ai dit à X par rapport à Y". Et BIM, une autre. Ça peut aller loin tout ça. Jusqu'à du "De toute façon elle me tape sur les nerfs cette pou***sse". Et voilà notre pauvre voisine accusée d'être une pou***sse alors qu'un matin, mal réveillée et venant peut-être même de se disputer avec son chéri, elle n'a pas remarqué notre présence dans la cour de l'immeuble.

Franchement, qui n'a jamais supposé quelque chose jusqu'à se faire tout un scénario digne d'un film des frères Cohen, pour se rendre compte finalement qu'en réalité, la raison d'un comportement ou d'une parole de la personne était toute autre (et surtout, n'avait rien de personnel contre nous !) ? Le plus dommage dans cette histoire c'est que, malgré le fait de réaliser qu'on s'était trompé et que la réalité était différente, on revient sans arrêt à ce travers.


Le souci, c'est qu'on finit souvent par croire à ses suppositions.

Et alors lorsqu'une pensée prend le statut de croyance, aie aie aie... Dur de se laisser convaincre de l'inverse. Que ce soit dans le cas où la voisine nous dirait bonjour le lendemain ("En plus elle fait comme si de rien, c'est vraiment une pou***sse"), ou bien lorsqu'une autre personne nous affirmerait que "Non, vraiment la voisine est adorable, elle n'a sûrement pas fait attention".


Mais pourquoi cet automatisme à vouloir interpréter, élaborer des hypothèses, prêter des intentions aux autres ?

Parce que nous avons besoin d'expliquer absolument tout.

On ne laisse pas la place au "vide", on a toujours envie de combler parce que ça nous rassure. Alors on justifie comme on peut les comportements ou les paroles des autres...

L'être humain a le vertige devant son manque de connaissances et de compréhension du monde et de l'univers. Apporter des réponses, même si elles ne sont pas justes, est une façon de se rassurer.

Ce qui est aussi très embêtant avec les suppositions, c'est qu'on ne s'épargne pas soi-même.


La phrase "Je suis bien incapable de" en est un bon exemple. Elle insinue une croyance qui va confortablement s'installer dans mon mental et qui va décider pour moi. Pour peu que cette croyance soit négative, alors franchement, y a rien à gagner de cette supposition. Je peux la remercier et passer à autre chose.


Mais alors comment se libérer de ce "poison émotionnel" ?

Selon Miguel Ruiz, il est nécessaire d'apprendre à prendre de la distance avec la supposition qui se forme automatiquement.

Le fait de prendre conscience que mes suppositions sont une création de mon mental m'aidera à mettre de la distance et à douter d'elles.

Ensuite, la meilleure façon de casser une supposition peut déjà être d'aller vérifier auprès de la personne concernée elle-même ("Bonjour voisine ! Vous m'avez ignorée ce matin, vous me faites la gueule ?"). Ça aura le mérite d'être clair. Clarifier les choses vaut mieux que prêter des intentions qui ne sont pas les bonnes.

L'intérêt c'est aussi qu'on ne se pollue pas la tête avec des pensées nauséabondes et des ressentiments qui n'ont pas de raison d'être. Certes, la voisine peut aussi répondre "Oui, je vous fais la gueule". Seulement là, il n'est plus question de supposition mais... d'un petit travail sur l'accord toltèque précédemment vu Quoi qu'il arrive, n'en fais pas une affaire personnel. Mais dans bien des cas, les suppositions que nous faisons sont bien éloignées de la réalité et nous polluent nous-mêmes ainsi que nos relations.
















(Toute similarité avec des situations réelles est... assumée 😁)




Enfin t'as l'idée quoi.


Attention, pas de pression. Le but n'est pas de se flageller dès qu'on fait une supposition. Le but est d'avancer plus en conscience dans sa vie, pour en reprendre les rennes. Mais l'avancée doit toujours se faire dans la bienveillance. En faisant chaque fois l'effort de ne pas sauter sur nos suppositions, l'automatisme s'atténuera et on prendra de plus en plus l'habitude de ne pas prêter des intentions aux autres. J'y vois là une sacrée délivrance, pas toi ?

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