top of page
  • Emeline

5, 4, 3, 2, 1 GO !

Cette semaine, j’ai envie de vous parler d'une méthode découlant du livre :

« La règle des 5 secondes » de Mel Robbins.


Mel Robbins

Mel Robbins est une américaine née en 68 aux multiples étiquettes : coach, commentatrice américaine sur CNN, animatrice télé, autrice et conférencière spécialiste en motivation (merci Wikipédia). Vous savez, Mel Robbins c’est le genre de personne qui, lorsqu’elle est conviée à venir parler devant un auditoire, rameute des milliers de personnes des quatre coins du monde. C’est le genre de personnes qui donne foi en la vie, confiance en soi, des papillons dans le ventre quand on l’écoute et qui redonne de l’espoir quand on se sent au fond du trou.



Je ne vais pas m’étaler trop sur sa vie à elle, non pas qu’elle soit inintéressante, loin de là, mais parce que sinon mon article va faire dix pages. Mais pour un petit peu de contexte, Mel Robbins a vécu une période de sombre dépression pendant plusieurs années et « un beau jour » (non c’est pas vrai, mais c’est marrant d’écrire ça comme ça), elle s’est forcée à se lever de son lit en appliquant un truc qu’elle avait regardé à la TV la veille : le compte à rebours d’une fusée qui décolle… et ce « truc » allait devenir le sujet de son livre BESTSTELLER : La règle des 5 secondes (The 5 seconds rule to be exact).

          Le principe est simple : lorsque j’ai l’instinct, l’envie de faire quelque chose, je compte à voix haute (ou dans ma tête) 5, 4, 3, 2, 1 et BOUM, comme une fusée, je me lance dans l’action avant d’être coupée dans mon élan par mes peurs, mes doutes, mes questionnements, mes sentiments d’insécurité… par mon mental quoi. L’idée est de court-circuiter mon cerveau avant qu’il n’entre dans un processus d’auto-sabotage très répandu chez l’être humain et de le faire par l’ACTION. Est-ce que c’est pas génial ça ?


Hop, 5, 4, 3, 2, 1, je lève la main pour dire ce que j’ai à dire en réunion. 5, 4, 3, 2, 1, je me lance sur scène pour l’improvisation. 5, 4, 3, 2, 1, je vais voir cette personne pour lui parler. 5, 4, 3, 2, 1, j’ouvre un document Word vierge et je commence mon article...


Une vraie formule magique. Ce qui m’a beaucoup plu dans cette idée développée par Mel Robbins, c’est de comprendre le fonctionnement derrière la formule magique. Je veux dire d’un point de vue scientifique. En termes neurologiques, qu’est-ce que ça veut dire « court-circuiter » son processus mental ?

 

Pour expliquer le fonctionnement de cette règle, essayons-nous à un peu de psychologie. On est dans le domaine de la « métacognition » (Wikipédia tu es prêt ? oui ! Merci !) :



La métacognition c’est le fait « d’avoir une activité mentale sur ses propres processus mentaux » ou de « penser sur ses propres pensées »

Du genre j’observe comment je fonctionne, quelles sont mes performances, et du coup je peux voir comment m’améliorer, comment apprendre (tiens c’est marrant on dirait un peu du développement personnel). Donc ça c’est la métacognition.


La neuroscience arrive ici au grand galop : Mel Robbins explique que le compte à rebours

« 5, 4, 3, 2, 1 » est un processus métacognitif (je joue sur mon processus mental d’auto-sabotage) qui va permettre à l’information de passer directement de l’hippocampe au cortex préfrontal du cerveau. L'hippocampe, c'est la zone « émotions » du cerveau. Et le cortex préfrontal ?


Le cortex préfrontal, c’est la zone « chef d’orchestre » du cerveau, celle qui est en charge, entre autres, de notre capacité de prise de décision. Elle va permettre de faire face aux émotions, d’adapter son comportement

Par exemple, elle est extrêmement active en cas de stress de la personne. On va ainsi passer directement dans la zone qui va nous permettre de prendre des décisions, d’agir. Vous commencez à comprendre ?


           Selon la chercheuse et docteur en neuroscience Amy Arnsten, le cortex préfrontal est la zone qui nous permet de contrôler nos pensées et nos actions lorsque nous sommes envahis par le stress et que nous avons l’impression qu’une situation nous échappe. (Ses recherches ont d’ailleurs donné lieu à deux médicaments qu’on utilise aujourd’hui pour traiter les troubles du déficit de l’attention et/ou de l’hyperactivité et le stress post-traumatique). Pour revenir au cas de la règle des 5 secondes, ce compte à rebours « divertit » le cerveau et nous fait passer du mode autopilote au mode contrôle, activant par conséquent cette zone frontale du cerveau.



           Pourquoi est-ce que cette règle peut être ultra bénéfique ? Bah c’est simple, franchement : parce que quand on a des fonctionnements destructeurs bien ancrés comme la procrastination, le manque cruel de confiance en soi, la remise en question permanente et la critique auto-sabotrice facile, alors il est très difficile de jouer contre tout ça. Et aussi et surtout, parce qu’il est difficile pour la majorité des personnes de sortir de sa zone de confort, de se mettre en danger, et le cerveau assimile tout désir de changement et toute idée qui sort un peu du lot des habitudes comme un danger. Donc mode protection. Dès qu’on veut entreprendre quelque chose, tous ces fonctionnements « destructeurs » se mettent en marche du genre « Allez les gars, c’est à nous de jouer, hop, on va s’assurer qu’elle ne se lance pas là-dedans parce que sinon ouhlàlà elle va peut-être mourir ». ET DONC avec le compte à rebours, on ne laisse pas le temps à ces automatismes de se mettre en marche.


L’action est lancée, il est déjà trop tard pour le mental. Et il est beaucoup plus difficile d’arrêter un train en marche que de l’empêcher de se lancer, n'est-ce pas ?

Le fait de se concentrer sur notre objectif, sur ce qu’on a à faire va nous distraire de nos inquiétudes ou de nos ‘bonnes’ excuses de ne pas faire quelque chose. Et puis, soyons honnêtes. On n’a franchement pas souvent ENVIE, au sens du ressenti positif de « ah ouais, là, j’ai grave envie d’aller courir au bord du lac ». On sait qu’on veut le faire parce que c’est bon pour nous, parce qu’on sait qu’on se sentira bien, mais le ressenti de l’ENVIE sur le coup, il n’est pas souvent là (attention, ça arrive quand même hein, je dis pas le contraire).


      Alors ce compte à rebours permet de donner l’impulsion dont on a besoin pour passer outre le manque d’envie, et juste FAIRE. Et en faisant, en se lançant dans l’action sans passer par la case « mmmh je sais pas si … », on se donne l’élan. Et l’élan est l’énergie qui « active ». C’est l’énergie la plus haute lorsqu’on veut entraîner une réaction, même principe qu’en science. Elle est plus forte que l’énergie requise pour continuer une action. Donc lorsqu’on se lance dans l’action, il est moins difficile de la continuer ! L’élan nous fait avancer littéralement et dans notre vie. Et qui dit avancer dit évoluer.



Voilà en quoi je trouve cette idée très intéressante. Pour moi qui ai du mal à me « mettre à » faire ce que j’ai à faire, c’est un outil très utile. Bien sûr en réalité, cette règle existait abstraitement, avant d’être mise en lumière par Mel Robbins. Et intuitivement, c’est ce qu’on fait lorsqu’on lace ses chaussures pour aller courir alors qu’on sent qu’on resterait bien sur le canapé devant l’ordinateur. Mais la formule « 5, 4, 3, 2, 1 » est un instrument en plus pour contrecarrer notre chère et tendre amie « procrastination ».





Merci Mel ;)

 

Interagissons dans la section Commentaires ! Et toi ? Est-ce que tu arrives facilement à passer à l’action ? Si oui, comment fais-tu ? Si non, penses-tu qu’une telle technique peut t’être utile ?

91 vues4 commentaires

Posts récents

Voir tout
bottom of page